dimanche 5 août 2007

17 bis. Et j'écris pour voir.

Bizarrement, je ressens un mal-être à être avec toutes ces personnes qui ne suivent, ne comprennent, ni ne connaissent ma philosophie. Je ne dis pas être philosophe, mais je pense que chacun à une philosophie de vie, même si elle ne mérite pas ce nom lorsqu'elle n'a pas été méditée.
J'ai dans mon entourage des personnages aux idéaux divers, et aux agissements saugrenus. Je les vois se vêtir d'une manière étrange, toujours à vouloir admirer le regard des autres, et non pas le leur. J'avais ce mode de vie il y a encore un an. S'habiller pour les autres, manger pour les autres, vivre pour les autres, contempler leurs actes, vouloir faire pareil, en ayant pour simple but de se fondre dans la masse. Tout cela s'excusait par un " de toutes façons, on est tous dans un moule ". Le sommes-nous réellement ?... Oui et non.
Bon, il est vrai que même vouloir se détacher, c'est au départ une prise de conscience dûe à la contemplation d'Etres qui eux-mêmes se détachaient des autres. Mais est-ce pour autant suivre le même trajet que les autres ? Quand certains lisent Nothomb ou Werber, alors que je lis Nietzsche, Kafka ou Sartre, est-ce la même force qui me pousse à lire, le même amour qui en ressort ? Non. je ne crois pas que suivre un courant anti-conformiste vient à être conformiste dans cet anti-conformisme. C'est un choix, une envie, un principe, plus difficile à atteindre.
La grande question est de savoir si cela est la fin d'un raisonnement, ou une volonté innée... J'ai encore trop peu d'expérience, je n'ai pas vu assez de choses, d'âmes et d'esprits, pour pouvoir dire que cela est dû à une recherche, un aboutissement, et j'en conclus aujourd'hui que c'est un "penchant naturel". J'ai toujours aimé lire, écrire, dessiner, écouter de la musique. C'est le cas de tout le monde, mais c'est différent. Je ne pense pas employer ce terme comme excuse, mais c'est une sensation. Est-ce un leurre ? C'est possible, mais dans ce cas, je vous ai bien eus autant que moi-même, si vous avez lu ce texte jusqu'ici. Je me fiche de ce que les autres pensent. Certains me mystifient, d'autres me voient comme un rêveur, d'autres comme une personne qui croit trop en un talent inexistant, jouant de cette mystification. En quoi m'intéresser à vos idées devrait changer mon amour pour ce que je fais dans ma plus profonde solitude ?
J'en reste là. Je continue à voir des gens aliénés par cette société sombrement altruïste, dans le sens ou l'altruïsme devient la plus grande forme d'égoïsme. Ils ne font pas attention aux autres, ils leur portent de l'attention. Et moi dans tout ça ? ... Je passe mon temps. Dire que je ne les aime pas serait faux, il en est qui ont une grande place dans mon coeur. Faut-il de tout pour faire un monde ? Les opposés s'attirent-ils ? Est-ce qu'il faut se compléter pour que tout marche bien ?
N'a-t-on pas vu dans toute l'histoire connue, des scientifiques, des philosophes, des artistes, et la masse ? C'est un pourcentage encore présent.
Peut-être dans quelques années reviendrais-je en arrière. Peut-être cette société monstrueusement étatique m'avalera-t-elle pour que je sombre dans une lucidité aveugle. Peut-être même que j'aurais honte de ce que je suis aujourd'hui, du haut de mes seize ans aboutis, et de mes idéaux pessimistes mais humanistes. Seul l'avenir me le dira.
J'espère simplement que je réussirais à rester fier de cet état d'esprit dans lequel j'ai plongé, et dans lequel je nage maintenant.
Si un jour je succombe, noyé par un diable sur terre, la société, je souhaite avoir honte au plus profond de moi-même, et garder en moi ce fond de lumière qui peut-être un jour m'éblouira comme aujourd'hui.

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