jeudi 4 juin 2009

2xx. Le La.

L'espoir,
La fuite,
Le noir,
La suite,
La crainte,
Le temps,
Les teintes,
Le sang,
La bouche,
Le coeur,
La touche,
Les peurs,
Le tour,
Le rêve,
L'amour,
La trêve,
Le regard,
Le moi,
Le phare,
Le toit,
Le coup,
La chute,
Le nous,
La pute,
Le rouge,
L'esprit,
La gouge,
Le lit,
Le non,
La taille,
Les sons,
Le rail,
Les formes,
Le trou,
La norme,
Le tout,
La perte,
L'éveil,
L'inerte,
L'orteil,
Le rang,
Les joies,
L'antan,
La croix,
Les pleurs,
L'espoir,
Le coeur,
Le noir.

lundi 2 mars 2009

207. Génération.

Nous sommes les fugitifs,
Le matin quand les cloches ne nous réveillent plus,
Les soirs où l’hôte n’est plus la bienvenue,
Les jours où le soleil domine et sublime,
Les nuits où l’espoir qui meurt assassine.
Quand nous sommes le futur et qu’il est incertain,
Quand nous croyons en un Être qui nous tend la main,
Nos yeux s’ouvrent alors vers l’avenir :
Nous sommes dès lors des fugitifs.
Quand les problèmes de cœur deviennent solutions,
Quand les envies d’avenir ne sont plus légion,
Quand un besoin de ne plus comprendre est instinct de survie,
Quand la course au plaisir surpasse nos modes de vie :
Nous sommes encore les fugitifs.
Nous donnons une raison à chacune de nos plaies,
Nous perdons conscience mais sommes en paix,
Unis par des différences qui, au final, se ressemblent,
Nos projets n’ont d’égaux que nos jambes qui tremblent :
Nous sommes le futur, nous sommes des fugitifs.
Quand un jour nouveau se lève et qu’il ne présage rien de bon,
Quand les chiffres nous mentent et troublent notre raison,
Quand cette même main tendue nous poignarde au cœur,
Quand les pas en avant sont déshonneur :
Nous sommes toujours les fugitifs.
Quand l’amour reste notre unique religion,
Quand le soleil qui se couche offre de meilleurs horizons,
Quand une larme perdue en vaut dix de vaines,
Et quand nos âmes s’épanchent dans nos relations humaines :
Nous sommes aussi le futur.
Une génération qui fuira la plupart de ses combats,
Mais nous vaincrons la douleur qui nous tire vers le bas,
Nous tuerons nos aigreurs héritées de la Foi,
Nous ferons taire les rumeurs qui nous poussent au faux-pas.
Fugitifs, certes,
Mais nous apprendrons à faire de nous les premiers concernés,
A croire en nous sans le dénouement annoncé,
A nous battre égoïstement mais unis dans l’adversité,
Le choix n’a jamais été vicieux, il est inné.
Nous serons alors les fugitifs, là où se trouve notre futur.
Nous tendrons vers le Bien en temps de guerre,
Nous cracherons sur le Mal et pardonnerons à ses serfs,
Nous apprendrons de nos vices et serons meilleurs,
Nous refuserons en temps voulu de faire certaines erreurs.
Le futur, dans un aspect réaliste, sera le retour de nos rêves,
Amplifiés trop peu souvent par nos esprits contestataires.

Nous reviendrons plus forts,
Et nous serons fiers,
Tant que l’absence sera notre présence.

Nous sommes les fugitifs, c’est vrai,
Mais nous fuyons seulement ce qui nous effraie.

dimanche 22 février 2009

206. Bonne chance (Boa Sorte, Good Luck, Buena Suerte, Viel Glück, Powodzenia)

Il n'y a qu'un pas vers la réussite :
Porter l'étendard quand la guerre est finie,
Frapper à mort le bourreau de ces peurs,
Se frayer un chemin vers la prospérité,
Et dans un soucis de perfection, s'abonner aux rêves.

lundi 2 février 2009

205. Rendez-vous.

La porte.
Le pied devant, l'âme à l'arrière.
Des larmes de sang, des gouttes de verre.
Un cri d'enfant, un de moins sur Terre.
L'espace d'un instant tout était plus clair.
Le bon moment, l'aube sur la clairière,
La porte, lentement, revient en arrière.
La fenêtre.
C'est l'espace-temps, le ciel, l'air,
Des nuages en rang, le chemin de lierres,
Les arbres blancs, le sol de pierres,
L'enfant tremblant, le sein d'une mère.
Espoir d'antan, bien loin derrière,
La fenêtre, le vent, les volets se resserrent.
Et moi.
Roi dans l'élan, semblant bien faire,
Emoi tantôt présent, tantôt imaginaire,
Etat béant, esprit bien fier,
Choix repoussant, la réussite trop chère.
Voix sur ce banc des sons d'hier,
Et moi, dansant sur les traces de mon père.

lundi 26 janvier 2009

204. Soap.

Is sadness calling for us ?
There is no need to explain why we're all screwing with the things we do care about.
I can tell you how much my feelings were touched by the way she cried,
I can clearly remember how many words came out of her in an incredibly powerful way,
I can see in me the hole left when I decided to take her out,
But, most of all, I can feel this empty side of me being completed by my own thoughts.

It is obvious, now, that I needed to fill it as I've always done :
The fear that has driven me beyond the "feeling good" opera :
My heart is just as careful as a slut,
Thinking about himself first, altruism has been cut.

My ego is the conductor of the stalls ordering my very moves from above.