mercredi 10 décembre 2008

202. Le jaune en noir.

Ce n'est pourtant pas compliqué.
Les grandes lignes se dessinent,
Mon cœur pour un dernier signe,
Et je serais comblé.
Ce n’est pas que je ressente un manque, non,
Mais c’est que le sentiment d’être incompris me fait cruellement douter de mon sens de la raison.
Pourtant, j’ai juré de rester simple.
J’ai crié que je saurais être humble.
Tel l’envol d’une abeille au milieu du silence,
J’ai fait le vœu de percuter si fort la vanité sous tout ce qu’elle a d’édifiant que j’en deviendrais dérangeant,
Agréable mais agaçant,
Effacé mais imposant,
Involontairement, pour sûr, mais à mes dépens.
Et puis, si le sourire que je t’offre était ses ailes,
L’abeille intarissable serait mon désespoir,
Porté par de brefs courants d’air,
L’important n’étant plus qu’un poids.

Sans douter, généralement, j’aime faire des métaphores.
Cette fois, pourtant, l’abeille me déstabilise.
Ce n’est pas tant son caractère, à vrai dire,
Mais son image.

S’identifier à elle, c’est comme pleurer des larmes pleines de vice,
Mais de cette manière-là sacrée que connaissent les enfants,
Lorsqu’ils feignent d’être tristes sous un voile apparent,
Mais cachent au fond la plus douce des malices.

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