mardi 26 juin 2007

29. Toundra.

Oui, ca y est.

" Crois-tu en l'infini, Chitzu ? "

Je crois que l'Homme peut voler.
C'est étrange... Tout le monde rabaisse nos capacités à ces quelques actes qui sont physiques.
Pourtant, il en existe infiniment plus.
Il suffit de croire en une osmose corps/esprit.

Cela faisait sept jours que Chitzu était seul, il en était pourtant devenu beaucoup moins égoïste, individualiste, et encore moins egocentré.
Il y a bien évidemment un rapport avec ce qui est dit.

Je sais que l'Homme peut voler.
Le soir, après que la nuit se soit entièrement offerte à nos sens, il arrive soudainement cette lumière.
Je prends mon envol, me couche à terre, ivre de la vie, et je rêve. Je vole.
Je peux aller où je veux, visiter le pays de mon coeur, voir les pires atrocités comme les plus belles choses au monde. C'est l'imagination, le rêve, ma vie.

" Et tout cela n'est-il pas factice ? "

Qu'importe ?... N'est faux que ce que l'on ne voit pas comme réel.
Un soir, je me suis vu. Je volais, me voyais, m'aimais, et je ne pouvais me mentir.

Comment croire en une autre réalité après avoir goûté à la vérité ?

vendredi 22 juin 2007

28. Désespérément.

Ils peuvent, chacun d'entre eux, te choisir un nom,
A mes yeux tu restes indéfinissable.
Tu resteras à jamais cette lumière,
transportant quelques-uns d'entre nous dans des mondes lointains,
parfois sans retour.
Tu es mon ulcère,
celui qui me permet de temps à autres de fuir cet univers vers un horizon incertain.
Je te le dis, j'ai déja pleuré.
As-tu déja pensé à d'autres personnes que moi ?
J'en suis sûr, mais on est trop peu à pouvoir t'entendre.
Crois-en ce que tu veux.
Tu es cette lumière trop floue pour certains,
un son incompréhensible pour d'autres,
et à mes yeux cette musique,
nette, dense, sur laquelle parfois je m'adonne à la danse.
Pourrais-je accepter que d'autres t'aiment autant que moi ?
Cet amour se doit d'être égoïste et personnel.
Ne crois pas que je ne t'estime pas assez grande pour être partagée,
seulement, j'aime à croire que toute ma vie tu seras mienne, et seulement mienne.

27. Croyance.

Un tambour. C'est là le son d'une nuit humaine.
J'aurais beau me demander ce qu'il me manque,
je n'y verrai que deux choses : l'amour, et la nuit.
Seras-tu là demain, le jour suivant, et le jour d'après ?
Je n'arrête pas de me poser cette question.
" Fine "
Que seraient mes nuits sans toi ?
Je crie, je crie,
je demande à mon corps pour quelles raisons il ne te sent pas assez fort,
pourquoi il ne frémit pas face à ton odeur, à tes caresses, à ta voix, à ton souffle...
Il ne peut pas.
C'est là une toute autre histoire, il est différent.
Il pleure quand tu souris, il crie quand tu pleures,
il sourit quand tu cries, et il hurle de peur.
Voudrais-tu accepter cette danse fantastique ?
J'ose croire que non.
Mon amie, j'ose enfin te regarder, mais c'est encore une fois de l'esprit.
Toutes mes excuses.
Ose lui pardonner cette imprudence, ose croire que tu mèneras la danse.
Et ose, pour mon amour pour toi, défier ce que j'ai de plus cher : ma foi.
Ô mélodie sans fin, preuve de mon envie et de notre courage.

vendredi 15 juin 2007

26. L'oeuvre d'un fou.

Je la revoyais enfin.
Plusieurs jours étaient passés sans qu'elle n'ait besoin de moi.
Pourtant Dieu sait comme je l'avais priée.
Elle était à mes yeux tout ce dont j'avais envie.
Cependant, je ne le lui avouais pas.
M'aurait-elle aimé encore ?
M'aimait-elle déja ?
Il est des questions auxquelles nous ne voulons de réponses, mais simplement des interrogations.
J'avais appris ce qu'il fallait.
Me taire.
Elle s'assit au loin et recommença à crier.
Ses cheveux étaient comme une rivière,
et ses yeux épais, infranchissables.
" Me refuseras-tu encore le bonheur ? "
Elle s'en alla sans même disparaître.
Ô malheur, Ô femmes.
Lui plaire.
Cela m'aurait suffi pour un instant,
et je me serais laissé aller.

25. Requiem.

Une fois seulement je me suis laissé aller.
J'ai parlé avec elle, je l'ai vue, j'ai prié.
Quel était ce son, vide, au loin dans la nuit ?
A première vue, c'était féminin.
Puis alors je me suis laissé aller.
Elle criait de toutes ses forces, et pourtant, je n'y comprenais rien. Etait-ce là le chant d'une âme apeurée ?
Je me mis à genoux, sanglotant, et commençais à prier.
Serais-tu là chaque soir ?
Et c'est quand le sommeil me frappa que je compris.
Te serais-tu laissée aller à danser avec moi ?
Nous n'étions que deux à comprendre ce que je voulais d'elle, moins une.
Le lendemain, elle pleurait encore.
Chaste, douce, pure et limpide.
" Seras-tu là demain ? "
Et c'est alors que je compris qu'elle se jouait de moi.
Lâche, brute, dure et acide.
Aurais-je pleuré pour elle ?
Nul n'en saura jamais rien.
Je t'attends avec impatience :
J'ai appris mes pas de danse.

vendredi 1 juin 2007

24. Maximes & Pensées

1

L'art, c'est l'invisible.
Au-delà de ceux qui nous sont connus, on le ressent avec une sorte de sixième sens.

2

Ecrire, c'est manquer de quelque chose.

3

L'art est comme la religion, un outil pour ne "point mourir de la vérité ".

4

L'art n'accepte pas les chiffres.

5

Un travail ne finit art que lorsqu'il s'effectue sur la nature.
La sculpture se fait sur du marbre, la peinture sur du tissu, la poésie sur du papier, et le cinéma... sur du plastique ?

6

Le cinéma n'est qu'une entreprise visant à occuper l'oeil et l'esprit, modeler le cerveau, vider le portefeuille et rendre visible l'aliénation conformiste de l'Homme.

7

Le cinéma est une branche du thêatre, mais où les acteurs ne se fatiguent même plus à jouer plus d'une fois.

8

Un bon film, c'est surtout un classique

9

Le cinéma plaît à l'Homme : il est son reflet embelli, figé, sans ennui et fantastique.

10

Pourquoi rêve-t-on d'être acteur ?
Parce qu'on aime se sentir observé, admiré, puis figé à jamais dans le corps d'un autre.
Schyzophrénie maladive, égocentrisme humain.

11

L'art doit-il être un travail ? Ou le travail doit-il être art ?

12

Art rime avec liberté.

13

Sculpter, c'est peindre sans couleurs, écrire en un seul mot.

14

La poésie, c'est l'arme du rêveur.

15

Peindre avec ses pieds, c'est n'être qu'un primate désespéremment évolué.

16

La philosophie, c'est tout un art de faire.

17

L'art comme reflet de l'Être.
La peinture comme image d'une culture.
Le cubisme comme nouvelle face de l'Homme : l'absurde.